Un avis sur tout, surtout la vie
Bande annonce BOURREAU DES CALANQUES – Saison 1
moments sans importance, sinon pour moi et ceux qui s'abonnent à mes disgressions... Je range cette parenthèse pugilistique avec soin et application dans le vieux tiroir qui coulisse sans coincer d'un meuble d'époque que j'entretiens à la cire d'abeille. Je l'ai installé dans ma chambre. Dans ma tête aussi. Ça sent bon, il s'ouvre parfois tout seul, ça fait mes nuits quand le sommeil tarde à venir...
D'abord, ça finit toujours mal... 1789 débouche sur Robespierre, 1917 sur Staline, et même la révolution culinaire d'Antonin Carême s'est fracassée sur
Ils sont riches depuis toujours, ou non, ont acquis un statut social et... quoi de plus normal, veulent aussi de l'amour. L'argent c'est mieux avec le beurre.
Félix est mort. D’inquiétude et d’une balle de 11.43 tirée a bout portant dans la tempe. On l’a retrouvé dans son Audi, kalach sur la poitrine, prêt à vendre chèrement sa peau, mais assoupi. Probablement. Ce matin, rendez-vous au crematorium...
A Saint-georges de Nigremont, Croq, Felletin, Aubusson, Guéret, ... Il est fini le temps où les gars se débrouillaient pour ne pas sombrer avec le village qui les a vu naître. Devant un ordinateur, ils sont désormais nombreux dans ces environs, à bosser dès le matin avec Paris, Marseille, Londres ou Tokyo.. Les terres de l'intérieur se rapprochent des centres de décision. Il est fini le temps de l'ennui des routes vides, le silence des maisons isolées, la menace de la nuit...
06h, du côté de Cacharel. Dans le viseur, toute la beauté d'un matin d'avril sur les bords de la lagune. Un cadeau irréel qui m'aveugle.... car je ne vois pas la cerise sur le gâteau.... Vous le remarquez le petit bitoniau à l'avant de la barque... Au moment de la prise de vue, moi, je ne le vois pas...
Ce qui m’emporte dans la peinture de Claude Luca c’est la lumière vive et joyeuse des couleurs d’une enfance toujours en lui. C’est la fantaisie des personnages qu’il installe dans ses compositions, la bonhommie des boulistes du Mondial La Marseillaise, le vent fripon qui fait s’envoler les jupes des dames. Ce qui m’interpelle dans sa peinture, ce sont les lignes qu’il tord comme des injustices qu’il dénonce, les noirs profonds de son Vallon des Auffes, le cri des pins pliés par le Mistral dans les collines de Luminy..
Moracchini explique au patron comment il désire manger ses pâtes : - Ecrases cinq gousses d’ail, fait les revenir dans 4 cuillérées à soupe d’huile d’olive, cuisson 20 ou 30 secondes, pas plus, puis mets-y la poignée de persil que tu auras haché avant, pour finir, ajoute les pâtes al dente avec un peu de leur jus de bouillon, laisse revenir vingt secondes et tu me les sers avec un petit pot de parmesan. Son interlocuteur opine, mais reviens à la charge,... - Dites moi commissaire, c'est pas vous le frère du pauvre casse-couille ?
Bon, dis-moi, tu te doutes bien que je ne suis pas venu chez toi pour manger un gratin dauphinois, parce que pour tout de dire, il est pire que celui que j'ai mangé à ta table l'année passée à la même époque. Parle moï plutôt de ce projet de dépollution de la zone où on prévoit un programme immobilier pour des nabab qui veulent nous croquer un bout de nos calanques...
Mais impossible de laisser du blé dans un projet combattu par "la petite". De plus, les propos menaçant de Karenka à l'égard des ''écolos'' décida Manzetti à lâcher l'affaire... Devant des associés surpris, et malgré leurs protestations, il reprenait ses billes.. Cash Back. On ne refusait pas au Grand de rentrer dans ses fonds. La manière fut très classe. Une chorégraphie à la Scorsese. Prenant le bras de Karenka, il le conduit dans un pas de deux amical et lui chuchote à l'oreille...
Les Manzetti avaient plus tard choisi le Sud pour élargir le champ des possibles, ouvrant ainsi la voie des excès urbains dans laquelle Le Grand n'allait pas manqué de s'engouffrer dans sa vie marseillaise.
Cap à l’est, 90 chevaux nous propulsent en direction de Cassis. A hauteur de Callelongue, il réduit les gaz et pointe sur le plateau de la Chèvre. Le zodiac pénètre une langue d’eau transparente qui finit 50 mètres plus loin sur une étroite bande de sable blanc. Bien avant la plage, Casa prend pied sur une rocaille et rehausse les moteurs, je l’imite.L’embarcation allégée franchit quelques écueils, puis changement de direction, sur 200 mètres on glisse dans un couloir d’eau turquoise bordée par de hauts murs de calcaire blanc....
Dans le langage des flics, Casa, c'est un "individu connu mais pas recherché", il a eu une trajectoire subtile entre les services du commissariat central et ceux de la défauche. Sportif accompli, il ne rechigne pas à la castagne. Il sait faire... Donat entame.. - Dis moi Casa, Un jour il faudra qu'on fasse les comptes tous les deux, tu sais que je me suis fait charcler par les vilains qui te courent après...
- Viens avec nous garçon, on va faire une ballade. Un voyou t’appelle « garçon », quand tu as un problème avec lui. Il pointe son doigt vers la grosse caisse noire à quelques mètres. Sa main droite à l'intérieur du blouson, sur le holster..."Allez, monte !". C'est parti... "En voiture Simone"... Ils roulent et passent sans complications les contrôles d’accès au port. Euroméditerranée a transformé la Joliette en un vaste chantier.