Ce qui m’emporte dans la peinture de Claude Luca c’est la lumière vive et joyeuse des couleurs de l’enfance, la fantaisie des personnages de ses compositions, la bonhommie des boulistes du Mondial La Marseillaise, le vent fripon qui fait s’envoler les jupes des dames.
Ce qui m’interpelle dans sa peinture, ce sont les lignes qu’il tord comme des injustices qu’il dénonce, les noirs profonds de son Vallon des Auffes, le cri des pins pliés par le Mistral. Il regarde étonné ces collectionneurs qui le consacrent et qui, inexorablement éloigne ses oeuvres des modestes moyens de monsieur Peyre, seul maître qu’il reconnaisse, instituteur de la République qui a éclairé le long chemin depuis l’enfance. Claude Luca a aujourd’hui 85 ans et Monsieur Peyre est toujours là. En Esprit.